
Réunions des admis : campus de Nice
Nous partagerons bientôt les informations concernant les réunions des admis sur le campus de Nice.
20 avr 2020
Ingmar Schumacher sur son article « G. Müller-Fürstenberger, I. Schumacher, The consequences of a one-sided externality in a dynamic, two-agent framework, European Journal of Operational Research, Volume 257, Issue 1, 16 February 2017, Pages 310-322 ».
Le changement climatique s'intensifie, mais en même temps il ne va pas affecter tous les pays de la planète de la même manière. Par exemple, on s'attend à ce que l'Afrique subsaharienne soit la plus touchée, alors que des régions comme la Russie ou même les États-Unis ne subiraient que des impacts mineurs du changement climatique. Cela donne évidemment lieu à des incitations différentes lorsqu'il s'agit de prévenir le changement climatique. Dans l'article « The consequences of a one-sided externality in a dynamic, two-agent framework », coécrit avec Georg Müller-Fürstenberger et publié dans le European Journal of Operations Research, nous modélisons les incitations à réduire les émissions de carbone lorsque les régions sont affectées de manière asymétrique par le changement climatique.
Nous constatons qu'un problème majeur dans ce cas est que ce cadre correspond à ce que l'on peut appeler une externalité unilatérale - les pays riches qui polluent également le plus sont moins touchés par le changement climatique, tandis que les régions pauvres qui contribuent peu au changement climatique seront les plus durement touchées. Les coûts supportés par les régions pauvres pour compenser les émissions de carbone des pays riches, soit en réduisant leurs propres émissions, soit en recourant à des stratégies telles que le piégeage et le stockage du carbone, peuvent alors être si élevés qu'ils risquent d'épuiser leur richesse. Nous identifions les conditions dans lesquelles ce serait le cas.
En général, les stratégies permettant d'éviter ce scénario sont les politiques en matière de carbone, telles que les taxes ou les systèmes d'échange de droits d'émission. Toutefois, ces politiques nécessitent généralement un niveau d'accord international que nous n'avons pas encore atteint. En particulier, au cours des dernières années, la communauté internationale s'est éloignée des accords internationaux de haut en bas pour se tourner vers ce que l'on appelle les contributions déterminées au niveau national (Nationally Determined Contributions). Celles-ci permettent à chaque pays de définir sa propre politique en matière d'émissions, ce qui prouve que les négociations internationales ont échoué.
Quelle pourrait donc être la solution à ce problème ? L'une des stratégies possibles pour les régions consisterait à intégrer leurs marchés de capitaux. Dans ce cas, les régions riches seraient incitées à investir dans les régions pauvres, ce qui permettrait d'éviter le cas où les régions pauvres épuisent leurs richesses pour se protéger du changement climatique. Il est évidemment nécessaire que les régions riches soient incitées à intégrer les marchés de capitaux. Nous étudions les conditions dans lesquelles les pays riches et les pays pauvres sont incités à combiner leurs marchés de capitaux. Il pourrait s'agir d'une solution supplémentaire qui a été négligée par la recherche et les décideurs politiques et qui fournit un argument supplémentaire contre l'ère Trumpienne du nationalisme.
Candidature
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